mercredi 18 juin 2008

Un ange... passe

Dans la tête Lolita nie en bloc, dans la tête les mots qui tournent. Voyez vous-mêmes. Et écoutez.



J'y ai goûté. Puis j'ai dégoûté. Plus de silence, lance la première pierre. Rapière à ras. Raz de pièges à rats. Qu'est-ce que t'attends ? La tentation acquièce. Elle navigue au loin sous les cils, à cent lieues de se douter que les silences et la jalousie la guettent. Comme des piques qui se lèvent. L'homme arrive et crève. Le sol se fend de trois sanglots. On apprend à glorifier le sans. Réponds-moi Satan. Répands-toi mon sang. Et puis son doigt décrit dans l'air des étoiles ou bien des éclairs. Qui éclaire le chemin ? Les mains déchirent la terre en vain. Les cris rauques du soir tombent. Les saules glauques d'espoir s'assèchent. La vie s'empart de la parcelle. La scelle et sans scie elle repart. Le pire est à venir. L'empire est avenir. Le sens secret de tes gestes lents aérés, simulacre ou magie futile. Crier famine sur les champs. Cracher farine sur les gens. Prier le père et puis s'enfuir. Puiser la ruine des artères. Déborder d'arcane invisible. Débobiner la vanne des possibles. Rire un bon coup. Courir comme un fou. L'eau du lac rider. Dérider l'homme en vrac. Et si cette bulle pleine de rien voulait se crever enfin.

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