mardi 1 juillet 2008

Le silence fredonné

Le velours de ses lèvres carmines
Orne le satin suprême de son visage rieur
Entrouvertes sur un abîme
Elles laissent s'égrener le passage des heures

Tentatrices à peine écloses
S'étirent un instant complices
Rivière de l'hypnose
Avide de délices

Air sucré qui dévale
Les pentes de son apnée
Néant sonore qui s'étale
Soubresaut éthéré

Souffle doux et soyeux
Qui se tisse dans l'azur
Le fruit offert délicieux
Recolle les brisures

Une musique silencieuse
De ses lèvres s'écoule
Je la sens désireuse
D'un tonnerre qui roule

Une brise qui s'envole
Et s'enroule et s'endort
A son cou en corolles
Où le son est déjà mort

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